En passant au tout synthétique, la Predator racée d'autrefois laisse la place à une bête plus polyvalente, mais toujours aussi agressive.
Par Thomas | 1 March 2013 | 21:51
Pour les vieux cons dans mon genre, l’aventure Predator a évidemment démarré avec Adidas Power Soccer et sa propagande – logos et publicités à gogo – pas franchement déguisée. Ceci étant dit, pour effectivement mettre le pied dans LE soulier officiel de Zidane, Becks et Mevlut Erding, il m’aura fallu attendre presque vingt ans et subir nombre de modèles (pas si) low cost que je récompensais en les laissant crever la gueule ouverte après quelques mois de maltraitance plus ou moins passive. Désormais maître de mon budget, j’ai opté pour une approche différente avec une paire de crampons lambda pour l’entraînement et un modèle nettement plus clinquant réservé aux matchs. D’où la dernière Predator et son look qui fait jaser.
Adieu la classe, bonjour la frime
Autrefois uniquement disponible dans un coloris Noir/Blanc/Rouge discret mais assez unique, le modèle phare de la marque aux trois bandes s’est petit à petit adapté aux exigences modernes. Teintes de lancement électriques, nombreuses variantes et nouveau design tous les ans, il faudra s’y faire : l’impression d’être le roi du monde avec ses crampons à 200 balles est très fugace. Pour autant, plus de six mois après les premières touches de balle, cette petite LZ continue à faire son effet, et ce pour plusieurs raisons. Considérations esthétiques mises à part, on constate rapidement et durablement les effets des fameuses Lethal Zones, ces bandes rugueuses que l’on trouve un peu partout sur l’avant de la chaussure. De la frappe enroulée à la transversale en passant par la grosse mine, la sensation de puissance et/ou friction accrue qui se dégage de chaque contact avec le ballon est réelle, même pour un joueur du dimanche.
La Predator LZ est sans aucun doute la première paire de crampons en mode réalité augmentée !
Confort et contrôle accru
Ayant pu mettre le pied dans les deux autres modèles haut de gamme de la marque (F50 et 11pro), il faut admettre que la LZ est la chaussure qui a le plus de personnalité, et ce malgré une semelle SprintFrame efficace mais désormais commune aux trois références – exit les lamelles, donc. Cette impression unique, elle le doit autant à son matériau synthétique HybridTouch qu’à la zone qui recouvre l’intérieur du pied. Le premier, plus souple que le cuir et proche du pied, donne la nette impression d’avoir un chausson autour du pied. Epaisse et molletonnée, la seconde s’occupe à merveille des contrôles et passes appliquées. L’ensemble, très technique, fait de cette Predator une chaussure qui accompagne clairement le joueur, renforçant sensiblement tout ce qui peut l’être, gestes foireux compris. C’est évidemment un paramètre à prendre en compte au moment de l’achat. Quoi qu’il en soit, à moins d’être vraiment allergique au design ou au synthétique – pas de bol dans ce cas, le cuir étant voué à disparaître – difficile pour nous de ne pas recommander cette version 2012-2013. Les habitués de la Predator peuvent foncer les yeux fermés : le corps a beau avoir évolué, l’esprit est toujours là !
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